Promouvoir la responsabilité sociétales des entreprises (RSE)
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Qu’est-ce que la RSE ?
La Responsabilité sociale des entreprises ou Responsabilité Sociétale des Entreprises : concept selon lequel l’entreprise prend en compte l’intérêt de ses parties prenantes internes et externes (actionnaires, employés, clients, fournisseurs, collectivités, territoire…) et travaille avec ces dernières pour améliorer son impact social, économique et environnemental.
L’entreprise intègre ces 3 enjeux dans toutes ses décisions stratégiques opérationnelles et commerciales.
L’ADEC s’engage dans une démarche prospective pour anticiper aux mieux les évolutions économiques et sociales et identifier les défis qui devront être relevés par les entreprises du territoire pour assurer leur pérennité. Parmi ces enjeux, le concept de la Responsabilité Sociétale des entreprises (RSE) apparait comme capitale.
En effet, notre économie doit faire face à de nombreuses problématiques telles que : l’état d’urgence climatique incontestée ainsi que les nombreux défis sociaux liés notamment aux mutations du monde du travail (tels que la lutte contre la pauvreté et la précarité des personnes actives, la lutte contre les discriminations, la sécurisation des parcours professionnels, les enjeux liés aux inégalités sociales, etc…). Ces enjeux sont d’autant plus importants en Corse, région particulièrement touchée par des problématiques spécifiques : saisonnalité de l’emploi, surreprésentation des très petites entreprises, part importante de salariés non diplômés, faiblesse du niveau moyen de rémunération…
Si l’ensemble des acteurs du territoire doivent s’unir pour relever ces défis, les entreprises peuvent jouer un rôle prépondérant : c’est l’enjeu de la RSE.
En effet, l’entreprise est un lieu de création, de dialogue et d’innovation et son empreinte territoriale est considérable, son engagement durable constitue donc un levier important en faveur d’un développement économique responsable pour le territoire. Ces dernières peuvent contribuer à la fois aux objectifs économiques, culturels et environnementaux du territoire mais également répondre aux enjeux liés aux mutations sociales (lutte contre la pauvreté et la précarité des personnes actives, lutte contre les discriminations, sécurisation des parcours professionnels…)
Bien que les avantages concrets qui découlent de la mise en place d’une politique RSE ont été prouvés par de nombreuses études, beaucoup de chefs d’entreprise tardent encore à franchir le pas, pourtant, leurs différentes parties prenantes les rappellent à l’ordre en exerçant sur eux des pressions de plus en plus fortes :
- Baisse chiffre d’affaires / clientèle B to C : les clients sont de plus en plus exigeants en ce qui concerne l’engagement environnemental et social des marques,
- Baisse chiffre d’affaires / clientèle B to B : certains partenariats pourraient être remis en cause (marchés publics, achats responsables, rapport scope 3),
- Contreperformance RH : l’absence de politique RSE peut constituer un frein à l’embauche et à l’implication des salariés sur le long terme,
- Difficultés d’accès au financement : les banques, les sociétés de gestion et investisseurs en général sont attentifs aux critères RSE.
Les actions en place
- Par exemple, la grille d’analyse utilisée par les chargés d’affaires au cours de l’instruction des projets d’investissement permet de “bonifier” les taux d’intervention des projets qui incluent une démarche de réduction de leur impact environnemental (visant à limiter la production de gaz polluants à effet de serre ou les projets qui permettent une production respectueuse de l’environnement (économie circulaire, réduction des déchets, maitrise de l’énergie, traitement des eaux, éco-construction….) Dans la même logique, les projets portés par un public prioritaire (entreprenariat féminin, junior, senior, personne en situation de handicap)) ou encore, les projets développés dans une zone rurale/ de montagne ou portés par une TPE peuvent bénéficier d’un taux d’intervention plus avantageux.
- Dans le prolongement du rapport « 𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥 & 𝐄𝐦𝐩𝐥𝐨𝐢 : 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐦é𝐥𝐢𝐨𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐞𝐱𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐚𝐮 𝐧é𝐜𝐞𝐬𝐬𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐚𝐝𝐢𝐠𝐦𝐞 » présenté à l’Assemblée de Corse en avril 2024, l’ADEC a fait évoluer le dispositif d’aide à l’emploi “RIESCE” pour encourager les entreprises à s’engager sur la voie de la RSE en valorisant certains critères tels que la montée en compétences et la promotion par mobilité interne, le niveau de rémunération et le soutien du pouvoir d’achat des salariés, la signature de la charte de l’emploi local, l’amélioration des conditions de travail, l’implication sur le territoire…
- Par ailleurs, l’ADEC a soutenu la transition environnementale des entreprises à travers des appels à projets (BTP-Qualification RGE) en 2024 et économie circulaire (ADEME+OEC en 2024 et 2025).
- Enfin, l’ADEC lancera dans les prochains mois un dispositif d’accompagnement dédié à la transition RSE des entreprises, dont l’outil principal sera un outil d’auto-évaluation de l’engagement RSE des entreprises. Ce dispositif permettra aux entreprises de découvrir de façon ludique les thématiques de la RSE tout en réalisant un premier diagnostic de leur niveau de maturité sur le sujet.
- Dans un deuxième temps, une prise en compte plus importante des critères RSE dans l’ensemble de nos dispositifs d’aides directes (subventions) et indirectes (outils financiers) interviendra. En parallèle, les dispositifs d’accompagnement et de formation sur les sujets de la RSE seront renforcés.
L’ADEC & la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC)
Après plus de 20 ans de carrière dans le groupe Michelin, dans lequel il a occupé plusieurs postes de direction en France, aux Etats-Unis et au Mexique, Eric Duverger lance en décembre 2020 l’initiative de la Convention des Entreprises pour le Climat :
- Le 17 décembre 2020, la CEC publie son premier communiqué de presse sous forme d’appel aux dirigeants économiques français à s’engager dans une démarche de réflexion collective visant à élaborer un ensemble de propositions audacieuses et impactantes.
- En septembre 2021 : la première session de la 1ère CEC réunit 150 entreprises regroupant plus de 350,000 collaborateurs ont été sélectionnées ; l’ambition du collectif est triple : activer l’intelligence collective et s’équiper pour la redirection écologique de son organisation ; inspirer son secteur et sa région ; embarquer le monde politique et institutionnel dans un exercice de co-construction.
« La raison d’être de la CEC, c’est de provoquer un sursaut pour que les entreprises prennent toute leur part à la redirection écologique. L’originalité de notre dispositif est d’avoir constitué un collectif de 150 dirigeants d’entreprises de toutes tailles, toutes régions, tous secteurs. Nous leur proposons une démarche que nous résumons en 2 mots, exigence et bienveillance. Le premier livrable de la CEC, ce seront justement les 150 feuilles de route de transformation que les dirigeants façonnent tout au long de parcours. Le deuxième livrable, ce sera une plateforme de requêtes à l’attention des décideurs politiques. »
- Depuis 2020, une dizaine de conventions ont été organisées dont une convention « Corse Méditerranée » à laquelle plusieurs entreprises corses ont participé en 2023 : Corsica Linea, Corstyrene, EDF Corse, Demeures corses et les Salaisons réunies.
- L’ADEC a participé à la session Provence Méditerranée 2024 (6 sessions de 3 jours entre avril 2024 et février 2025).
- Imaginer de nouveaux modèles et formuler des propositions de transformation environnementale.
- En relais de la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC), la CEC vise à émettre des propositions audacieuses et impactantes, destinées à être mises en œuvre dans les entreprises. La mission de la CEC consiste à aider le monde de l’entreprise à agir face à l’urgence, en ligne avec les objectifs donnés aux citoyens en 2019, puis par l’Europe en 2020 : tenir une trajectoire nationale de -55 % d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, dans le respect de la biodiversité et dans un esprit de justice sociale.
- Il s’agit de faire des chefs d’entreprises et responsables d’administration qui participent à la CEC, des ambassadeurs de ces changements auprès de leurs clients, partenaires, fournisseurs et des pouvoirs publics afin que ces propositions deviennent une référence largement au-delà du cercle de départ. Des sessions plénières font intervenir des scientifiques, des philosophes, des prospectivistes, des biologistes, etc. et alternent avec des sessions de travail en sous-groupes. Le but étant de réinventer un modèle d’affaires à l’intérieur des limites planétaires.
- Et de réfléchir à des solutions pour passer d’un business model « extractif », à un business model « régénératif ». L’objectif final étant pour les entreprises – outre le fait d’être neutre en carbone – redonner plus de ressources qu’elle n’en consomme. Cela implique bien évidemment circularité et sobriété.
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Rapport final CEC Parcours Provence Méditerranée 2024
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La feuille de route de l’ADEC
Contact
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Agence de Développement Économique de la Corse: ORSONI Eve
Chargée d’affaires